Longtemps délaissées, les zones humides (marais, tourbières, prairies, lagunes…), nous cachent une biodiversité remarquable. Le syndicat met en œuvre des actions pour leur redonner leurs fonctionnalités et participer à l’amélioration du patrimoine paysager.
Selon l’article L211-1 du code de l’Environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année […] »
Les zones humides ont un rôle majeur dans la rétention, la régulation et l’épuration des eaux mais jouent également un rôle de réservoir de biodiversité important.
En effet, une partie des zones humides se situent dans le lit majeur des cours d’eau et jouent donc un rôle lors des crues. Elles sont des zones d’expansion, d’étalement de la lame d’eau permettant une diminution du débit en aval. Lors des décrues, l’eau stockée au cours des évènements pluvieux est restituée progressivement au cours d’eau, et indirectement, à la nappe. Cette fonction est un réel soutien de l’étiage, en période de sécheresse et permet de limiter le risque d’inondation.
Les cours d’eau ont pour actions principales le transport de sédiments. Plus un cours d’eau transportera de sédiments plus son énergie cynégétique sera dissipée. Pour pouvoir dissiper cette énergie, il va éroder les berges, le lit mineur, le lit majeur ou le fond du lit. Les zones humides sont, quant à elles, des zones basses qui abritent beaucoup de végétation et permettent de dissiper l’énergie des cours d’eau, par conséquent, de réduire l’action érosive du cours d’eau.
En plus d’être des réservoirs d’eau, se sont également des réservoirs de biodiversité. En un siècle plus de 2/3 des zones humides ont disparu en France. Malgré ce constant, elles abritent 30% des espèces végétales remarquables à forte valeur patrimoniale, ainsi que la faune associée, et notamment 50 % d’espèces d’oiseaux.
Dans le contexte de changement climatique actuel, les zones humides ont un réel impact pour participer à son atténuation. Malheureusement, souvent menacées par les activités humaines, les zones humides font parties des principaux axes qui visent à préserver et maintenir ces milieux pour améliorer notre qualité de vie et réduire l’impact sur le climat.
Affluent : Cours d’eau qui se jette dans un autre, au débit plus important, ou dans un lac.
Autochtone : Espèce originaire du lieu où il est implanté.
Bassin versant ou bassin hydrographique : Ensemble d’un territoire drainé par un cours d’eau principal et ses affluents. Les limites du bassin versant sont les lignes de partage des eaux, qui déterminent la direction des écoulements vers un même exutoire.
Cours d’eau : Un cours d’eau est caractérisé par un écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année.
Débit : Volume d’eau qui s’écoule en un temps donné. Le débit d’un cours d’eau est donc la quantité de volume d’eau qui traverse une section de ce cours d’eau pendant un temps donné. L’unité utilisée est généralement le m3/s.
Endémique : Espèce présente uniquement dans une région géographique délimitée.
Étiage : Période de l’année durant laquelle le niveau des eaux et les débits sont les plus faibles.
Exutoire : Point de sortie de toutes les eaux ruisselantes sur un bassin versant.
Frayère : Lieu de reproduction (fécondation et ponte) des poissons, des batraciens, mais aussi des mollusques et crustacés.
Hélophyte : C’est une espèce végétale semi-aquatique. Ses racines se situent sous l’eau mais ses tiges, ses fleurs et ses feuilles sont aériennes.
Hygrophile : Plantes qui préfèrent ou exigent des milieux humides et aquatiques tel que les joncs, les saules, les aulnes….
Hydromorphologie : Étude de la dynamique d’évolution des cours d’eau.
Lit majeur (zone d’expansion des crues) : Espace situé au-delà des berges des cours d’eau, susceptibles d’être submergé lors de fortes crues.
Lit mineur : Zone délimitée par les berges du cours d’eau. C’est le niveau d’eau maximal avant le débordement du cours d’eau.
Mésophiles : Formations végétales herbacées installées sur des sols relativement fertiles et bien drainés.
Plan Pluriannuel de Gestion (PPG) : document qui permet d’organiser des actions (études, travaux, autres opérations) afin de préserver voire restituer à la rivière l’ensemble des fonctions de son écosystème, en favorisant le bon fonctionnement des cours d’eau et zones humides.
Ripisylve : Végétation de bordure de cours d’eau formée d’herbacées, d’arbustes et d’arbres. Elle présente plusieurs intérêts notamment pour stabiliser les berges, participer à l’épuration des eaux, à la biodiversité et aux paysages.
ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique présentant un intérêt particulier à la suite d’un inventaire scientifique national pour le compte du Ministère de l’Environnement. Il en existe 2 types :
On retrouve principalement des zones humides, des cours d’eau, des marais, des tourbières, des landes…
Zone humide : Terrain, exploité ou non, habituellement inondé ou gorgé d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; dont la végétation si elle existe est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année.