Suite aux différentes inondations survenues après les fortes tempêtes, réduire le risque inondation est devenu une des missions principales des syndicats de bassins versants.
Crue ou inondation ?
Les inondations sont issues des crues : elles sont dues à une montée plus ou moins rapide de l’eau dans les cours d’eau ou par l’Estuaire. Ces événements surviennent après des pluies importantes. Les inondations qui surviennent dépendent de l’intensité et la durée des précipitations, de la surface et de la pente du bassin versant, la capacité d’absorption du sol et la présence d’obstacles dans la circulation des eaux.
Une inondation est une crue qui touche un lieu où vivent des humains et où ils ont développé leurs activités. Les enjeux relatifs aux inondations sont humains et matériels.
Aujourd’hui le syndicat s’attache à travailler sur la prévention des inondations notamment dans une démarche de renaturation des cours d’eau, diminuer le débit des cours d’eau par des restitutions hydromorphologiques, garder de l’eau en forêt (travail sur les lagunes et fossés) …
Définir et localiser le risque inondation
La gestion des risques d’inondation s’inscrit dans le cadre de la directive européenne 2007/60/CE dite « directive inondation ». Le syndicat de bassins versants Centre Médoc Gargouilh est soumis à l’influence de l’Estuaire et des cours d’eau qui constituent le bassin versant.
Pour délimiter les zones à risques pour les activités humaines et donner des mesures préventives il existe un Plan de Prévention des Risques d’Inondations (PPRI). Ce document permet de cartographier les zones de risque et d’encadrer ou interdire les projets de constructions. Il permet également de prescrire des mesures pour réduire la vulnérabilité des installations et des constructions existantes.
De plus, suite à la tempête Martin en 1999, l’émergence d’une gestion globale de l’eau un Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) permet à l’échelle de l’Estuaire et du périmètre du SMIDDEST. Ce programme vise à réduire la vulnérabilité du territoire face au risque inondation.
Pour plus d’information, consulter le site smiddest.fr
Affluent : Cours d’eau qui se jette dans un autre, au débit plus important, ou dans un lac.
Autochtone : Espèce originaire du lieu où il est implanté.
Bassin versant ou bassin hydrographique : Ensemble d’un territoire drainé par un cours d’eau principal et ses affluents. Les limites du bassin versant sont les lignes de partage des eaux, qui déterminent la direction des écoulements vers un même exutoire.
Cours d’eau : Un cours d’eau est caractérisé par un écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année.
Débit : Volume d’eau qui s’écoule en un temps donné. Le débit d’un cours d’eau est donc la quantité de volume d’eau qui traverse une section de ce cours d’eau pendant un temps donné. L’unité utilisée est généralement le m3/s.
Endémique : Espèce présente uniquement dans une région géographique délimitée.
Étiage : Période de l’année durant laquelle le niveau des eaux et les débits sont les plus faibles.
Exutoire : Point de sortie de toutes les eaux ruisselantes sur un bassin versant.
Frayère : Lieu de reproduction (fécondation et ponte) des poissons, des batraciens, mais aussi des mollusques et crustacés.
Hélophyte : C’est une espèce végétale semi-aquatique. Ses racines se situent sous l’eau mais ses tiges, ses fleurs et ses feuilles sont aériennes.
Hygrophile : Plantes qui préfèrent ou exigent des milieux humides et aquatiques tel que les joncs, les saules, les aulnes….
Hydromorphologie : Étude de la dynamique d’évolution des cours d’eau.
Lit majeur (zone d’expansion des crues) : Espace situé au-delà des berges des cours d’eau, susceptibles d’être submergé lors de fortes crues.
Lit mineur : Zone délimitée par les berges du cours d’eau. C’est le niveau d’eau maximal avant le débordement du cours d’eau.
Mésophiles : Formations végétales herbacées installées sur des sols relativement fertiles et bien drainés.
Plan Pluriannuel de Gestion (PPG) : document qui permet d’organiser des actions (études, travaux, autres opérations) afin de préserver voire restituer à la rivière l’ensemble des fonctions de son écosystème, en favorisant le bon fonctionnement des cours d’eau et zones humides.
Ripisylve : Végétation de bordure de cours d’eau formée d’herbacées, d’arbustes et d’arbres. Elle présente plusieurs intérêts notamment pour stabiliser les berges, participer à l’épuration des eaux, à la biodiversité et aux paysages.
ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique présentant un intérêt particulier à la suite d’un inventaire scientifique national pour le compte du Ministère de l’Environnement. Il en existe 2 types :
On retrouve principalement des zones humides, des cours d’eau, des marais, des tourbières, des landes…
Zone humide : Terrain, exploité ou non, habituellement inondé ou gorgé d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; dont la végétation si elle existe est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année.