Le bassin versant du Centre Médoc Gargouilh s’étend sur 310km² et trouve son exutoire dans l’Estuaire de la Gironde. Il est caractérisé par un relief peu accidenté. L’altitude moyenne du territoire est évaluée à 24 mètres (NGF), avec 41m au sud-ouest et seulement 4 m au niveau de l’Estuaire à l’est.
Le bassin versant dessine un réseau hydrographique dense et complexe qui représente un linéaire total de 250 km de cours d’eau. Il est associé à de nombreuses zones humides, les plus vastes et emblématiques étant les zones de marais de Reysson, Lafite et Beychevelle. De manière synthétique, le réseau s’articule autour de 5 vallées principales :
● Le chenal de Calapuyre et ses affluents
● La Jalle du Breuil et ses affluents
● Les ruisseaux du Gaët, de Pichon et du Juillac
● La Jalle de l’Horte ou Jalle du Nord et ses affluents
● La Berle ou la Jalle du Sud et ses affluents
Le territoire du centre Médoc peut se décomposer en 3 entités :
Les bourgs et zones périurbaines se positionnent soit en bordure de l’Estuaire (Pauillac, Saint-Julien-Beychevelle, Saint-Estèphe, Saint-Seurin de Cadourne…), soit sur les zones de plateaux à l’interface vignoble/forêt (Cissac-Médoc, Saint-Germain d’Esteuil, Saint-Laurent, Saint-Sauveur, Vertheuil…).
Le territoire du Centre médoc possède un patrimoine naturel important. Plusieurs zonages réglementaires (Natura2000, ENS) et d’inventaires (ZNIEFF, ZICO) intersectent le périmètre du bassin versant.
Le territoire compte :
Le bassin versant du Centre Médoc Gargouilh dessine une mosaïque hétérogène d’habitats : milieux aquatiques (rivières, estuaire soumis à la marée, lagunes et marais), milieux ouverts (prairies semi-naturelles humides et prairies mésophiles améliorées), milieux forestiers
L’ensemble de ces milieux abritent des populations d’espèces endémiques, patrimoniales, protégées et certaines en voie de disparition.
De part sa proximité avec l’Estuaire, nos cours d’eau sont des zones importantes et majeures pour l’Anguille européenne qui les utilisent pour se nourrir et se reproduire.
Le brochet est également présent sur notre territoire mais celui-ci est menacé notamment par l’absence de frayère résultant d’une gestion des niveaux d’eau pas toujours adaptée. Il s’agit d’une espèce patrimoniale tout comme la bouvière, le chabot, la lamproie marine, la lamproie de Planer et la lamproie fluviatile.
D’autres espèces comme la loutre sont présentes sur le territoire et représentent les espèces patrimoniales qu’il est important de maintenir pour l’équilibre des milieux.
Exemples d’espèces, le Vison d’Europe, la Cistude d’Europe, le Cuivré des marais, le damier Succise, l’Agrion de mercure, le martin pêcheur…
La flore patrimoniale est également bien présente, on retrouve l’Angélique des Estuaires, la bruyère à quatre angles, le Faux cresson de Thore, la Gentiane pneumonanthe, la drosera intermédiaire, grassette du Portugal…
Les espèces exotiques envahissantes sont des espèces animales ou végétales, non présentes à l’origine sur notre territoire et pour lesquelles, les conditions environnementales ont été propices à leur prolifération à la suite de leur introduction volontaire ou non. Ces espèces ont eu l’opportunité de se développer puisque aucun prédateur naturel n’était présent dans leur nouvel écosystème, contrairement aux espèces présentes initialement. Cet avantage conduit à exclure et prendre le dessus sur les espèces autochtones. Ces espèces invasives menacent donc considérablement la biodiversité.
Les espèces les plus présentes sur notre territoire sont :
Affluent : Cours d’eau qui se jette dans un autre, au débit plus important, ou dans un lac.
Autochtone : Espèce originaire du lieu où il est implanté.
Bassin versant ou bassin hydrographique : Ensemble d’un territoire drainé par un cours d’eau principal et ses affluents. Les limites du bassin versant sont les lignes de partage des eaux, qui déterminent la direction des écoulements vers un même exutoire.
Cours d’eau : Un cours d’eau est caractérisé par un écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année.
Débit : Volume d’eau qui s’écoule en un temps donné. Le débit d’un cours d’eau est donc la quantité de volume d’eau qui traverse une section de ce cours d’eau pendant un temps donné. L’unité utilisée est généralement le m3/s.
Endémique : Espèce présente uniquement dans une région géographique délimitée.
Étiage : Période de l’année durant laquelle le niveau des eaux et les débits sont les plus faibles.
Exutoire : Point de sortie de toutes les eaux ruisselantes sur un bassin versant.
Frayère : Lieu de reproduction (fécondation et ponte) des poissons, des batraciens, mais aussi des mollusques et crustacés.
Hélophyte : C’est une espèce végétale semi-aquatique. Ses racines se situent sous l’eau mais ses tiges, ses fleurs et ses feuilles sont aériennes.
Hygrophile : Plantes qui préfèrent ou exigent des milieux humides et aquatiques tel que les joncs, les saules, les aulnes….
Hydromorphologie : Étude de la dynamique d’évolution des cours d’eau.
Lit majeur (zone d’expansion des crues) : Espace situé au-delà des berges des cours d’eau, susceptibles d’être submergé lors de fortes crues.
Lit mineur : Zone délimitée par les berges du cours d’eau. C’est le niveau d’eau maximal avant le débordement du cours d’eau.
Mésophiles : Formations végétales herbacées installées sur des sols relativement fertiles et bien drainés.
Plan Pluriannuel de Gestion (PPG) : document qui permet d’organiser des actions (études, travaux, autres opérations) afin de préserver voire restituer à la rivière l’ensemble des fonctions de son écosystème, en favorisant le bon fonctionnement des cours d’eau et zones humides.
Ripisylve : Végétation de bordure de cours d’eau formée d’herbacées, d’arbustes et d’arbres. Elle présente plusieurs intérêts notamment pour stabiliser les berges, participer à l’épuration des eaux, à la biodiversité et aux paysages.
ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Floristique et Faunistique présentant un intérêt particulier à la suite d’un inventaire scientifique national pour le compte du Ministère de l’Environnement. Il en existe 2 types :
On retrouve principalement des zones humides, des cours d’eau, des marais, des tourbières, des landes…
Zone humide : Terrain, exploité ou non, habituellement inondé ou gorgé d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; dont la végétation si elle existe est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année.